Les enfants nés après FIV ont-ils plus de risque d'anomalies ?
Dans la population générale le taux de malformations à la naissance est d’environ 2,5%. Après FIV ce taux avoisine les 3%.Ce taux est le même en cas de grossesse survenue spontanément chez les couples ayant eu des difficultés à concevoir. Ceci laisse à penser que la légère augmentation observée après FIV (0,5%) est liée au terrain de l’infertilité et non pas à la technique d’AMP. Il est admis par ailleurs que certaines anomalies très rares (touchant environ 1 nouveau-né sur 15000) sont plus fréquentes après FIV (touchant alors 1 nouveau-né sur 4000), sans que l’on en connaisse la raison.
N'y a-t-il pas de risque d'erreur dans la manipulation des ovocytes, spermatozoïdes ou embryons ?
Notre centre d’AMP a des procédures strictes pour nous assurer qu’à tous les instants, nous ne risquons pas de faire une erreur d’attribution : un seul patient à la fois, vérification à plusieurs reprises des identités.
Afin de se prémunir aussi de tout risque, tous les patients doivent avoir en leur possession un papier d’identité (carte d’identité, passeport) lors de leur venue au laboratoire.
Depuis mars 2014, notre centre est certifié ISO9001, label de qualité et de respect des procédures.
Les embryons congelés donnent-ils autant de chances que les embryons frais ?
Les chances de grossesse avec les embryons congelés décongelés sont un petit peu moindre qu’en cas de transfert avec des embryons transférés après la ponction. Il y a plusieurs raisons à cela :
Que deviennent nos embryons après congélation ?
Les embryons, une fois congelés, sont conservés dans des paillettes plongées dans de l’azote liquide : la température est alors de -196°C. À cette température, les mécanismes moléculaires sont totalement arrêtés ; les embryons peuvent rester congelés durant de nombreuses années. Si vous avez des embryons qui ont été congelés, et que vous ne réutilisez pas pour votre projet parental dans l’année qui suit la tentative de FIV, alors la loi nous oblige à vous contacter tous les ans, afin de connaitre votre souhait quant au devenir de ces embryons. Vous pouvez choisir de les garder, ou alors, si vous n’avez plus de projet parental pour ces embryons (nombre d’enfants souhaités atteint, séparation du couple, etc), vous pouvez choisir soit d’arrêter la congélation, soit de les donner à la recherche, ou d’en faire don à une autre couple : attention, dans ce cas, des démarches supplémentaires seront à effectuer. La conservation des embryons est prise en charge pour une durée maximale de 5 ans, au-delà de laquelle les frais ne seront plus remboursés.
Les traitements utilisés augmentent-ils le risque de cancer?
La question peut en effet se poser puisque ces traitements entraînent une augmentation conséquente des estrogènes
Les études les plus fréquentes concernent le risque sur le cancer du sein
À l'heure actuelle, les métaanalyses qui rassemblent l'ensemble de ces études montrent que les traitements de l'infertilité ne sont pas associés à une augmentation du risque de cancer du sein
Notamment, il est montré que les femmes inclues dans un protocole strict qui entoure les protocoles de FIV n'ont pas à s'alarmer d'un risque augmenté de cancer du sein
Quant au risque sur le cancer de l'ovaire, les études manquent du fait d'une fréquence beaucoup moindre de ces cancers
Toutefois, les études semblent rassurantes même s'il est nécessaire actuellement de poursuivre le suivi et la surveillance des patientes qui ont bénéficié de protocoles de FIV.
Faut-il en parler à l'entourage
10 à 20% des couples sont confrontés aux mêmes difficultés que vous. Autant dire qu’il y en a sûrement dans votre entourage personnel ou professionnel, sans que vous le sachiez. Il est préférable pour un couple de ne pas vivre replié sur ce problème, coupé des autres. Vous pouvez trouver beaucoup de soutien et d’apaisement auprès de parents ou amis si vous leur faites part de temps à autre de vos expériences et états d’âme. Il vaut mieux néanmoins que votre entourage de confidents reste restreint, sinon vous risquez d’être constamment assaillis de questions sur l’évolution du traitement, ce qui peut être pénible dans les phases d’échec. Si, malgré tout, vous ne parveniez pas à vous confier à votre entourage et que vous souhaitiez en parler à une tierce personne, n’hésitez pas à contacter la psychologue qui pourra vous aider.
Comment vivre après un transfert d'embryon(s)?
L’idée reçue est qu’il faut se ménager un maximum,éviter tout effort, le sport, la voiture, les rapports sexuels, etc… et que ceci augmentera les chances de succès. En fait, toutes les études ont montré que le repos après transfert n’avait aucun impact favorable sur les chances de grossesse. Ceci est vrai pour les heures et pour les jours suivant le transfert. Vous pouvez donc vivre normalement et ceci est vrai pour les activités physiques, sportives, professionnelles, les transports, les rapports sexuels. Après transfert d’embryons le seul facteur extérieur ayant un effet vraiment défavorable est le tabac.
AMP et vie professionnelle
La récente loi-santé (2016-41 du 26 janvier 2016—art.87) facilite considérablement la réalisation des examens et traitements nécessaires à votre démarche :